Introduction
De manière générale, on pense que les ruminants sont moins susceptibles de développer une mycotoxicose en raison des processus de détoxification ruminaux exercés par leur microbiote ruminal. Bien que les bactéries du rumen neutralisent ou détoxifient les mycotoxines sous leur forme la moins toxique, ces processus ne sont pas toujours efficaces pour contrecarrer les effets néfastes des mycotoxines. En effet, il a été rapporté que de nombreux facteurs pourraient jouer un rôle fondamental dans l’intensité des mycotoxicoses. Les facteurs liés aux animaux, l’état de santé des animaux, le pH ruminal et l’activité microbienne, la phase de lactation et le taux d’adsorption intestinale peuvent grandement influencer l’étendue de cette maladie. Outre l’état de l’animal, les facteurs liés à l’alimentation sont probablement les plus responsables de l’exposition aux mycotoxines. L’alimentation des ruminants comprend de l’amidon, des aliments protéinés, du fourrage pâturé, du foin ou de l’herbe, du maïs fourrager, des céréales et de l’ensilage, ce qui augmente le risque d’exposition aux mycotoxines par rapport à des régimes monogastriques moins variés. Enfin, des facteurs liés à l’environnement doivent également être pris en compte, tels que la gestion de la ferme et les pratiques d’hygiène (Gallo et al., 2015).
Les études utilisant les techniques omiques suscitent un grand intérêt, car elles permettent d’établir une corrélation potentielle entre les aliments contaminés par des mycotoxines et divers paramètres biochimiques. Par exemple, Dong et al. (2004) ont réalisé une étude chez les vaches laitières, où ils ont démontré que le déséquilibre de la barrière antioxydante était lié à l’ensilage contaminé par Fusarium spp. dans lequel le déoxynivalénol (DON) a induit des changements dans la composition microbienne du rumen, une altération de la synthèse des acides gras insaturés et des acides aminés, en plus d’une forte diminution de la production laitière.
Comme le montre le tableau 1, les effets des mycotoxines peuvent conduire à un troupeau inefficace, entraînant de graves pertes économiques. Des méthodes rentables sont actuellement étudiées, telles que des paramètres biochimiques fortement corrélés à l’exposition aux mycotoxines. Néanmoins, l’inclusion de produits anti-mycotoxines dans l’alimentation des ruminants constitue l’une des solutions les plus pratiques mises en œuvre dans les conditions d’élevage.
Les solutions BIŌNTE offrent un soutien efficace aux animaux affectés par les mycotoxines dans les situations les plus difficiles où il est difficile de contrecarrer les effets des mycotoxines.
Tableau 1. Sensibilité et effets des mycotoxines chez les ruminants
BIŌNTE® QUIMITŌX® PLUS SOULAGE LES EFFETS DES MYCOTOXINES CHEZ LES VACHES LAITIÈRES
BIŌNTE® QUIMITŌX® PLUS est un produit anti-mycotoxine à triple action qui comprend l’adsorption, la bioprotection et l’effet post-biotique. Chaque composant entrant dans la formulation a un effet spécifique sur le métabolisme animal : des argiles, des extraits naturels et une association de levures sélectionnées (Figure 1)
Pour évaluer cette solution anti-mycotoxine chez les vaches laitières, nous avons réalisé une étude in vitro en collaboration avec l’Università Cattolica del Sacro Cuore (Italie). L’objectif principal était de vérifier l’efficacité ruminale de BIŌNTE® QUIMITŌX® PLUS pour contrecarrer les effets négatifs des mycotoxines chez les vaches laitières en lactation.
Suivant la procédure de Gallo et al. (2010), du liquide ruminal a été prélevé sur deux vaches laitières. Dans cet essai, divers groupes de mycotoxines ont été évalués, notamment : l’aflatoxine (AFB1), les fumonisines B1 et B2 (FBs), le déoxynivalénol (DON), les toxines T-2 et HT-2 et la zéaralénone (ZEA). Pour mesurer l’efficacité de BIŌNTE® QUIMITŌX® PLUS, deux doses ont été testées in vitro, calculées pour un volume ruminal constant de 50 L dans des conditions de laboratoire :
- Dose 1 : 30 mg/vache/jour BIŌNTE® QUIMITŌX® PLUS.
Dose 2 : 90 mg/vache/jour BIŌNTE® QUIMITŌX® PLUS.
Figure 1. Caractéristiques des composants inclus dans la formulation de BIŌNTE® QUIMITŌX® PLUS.
La concentration de chaque mycotoxine, exprimée en parties par million (ppm) sur base de matière sèche (MS), est présentée dans le tableau 2.
Tableau 2. Concentration de mycotoxines
Chaque traitement comprenait 3 répétitions analytiques pour chaque temps d’incubation (1 et 4 heures après l’incubation), avec 2 séries expérimentales (réplications expérimentales).
BIŌNTE® QUIMITŌX® PLUS A MONTRÉ UNE CAPACITÉ D'ADSORPTION ÉLEVÉE DES MYCOTOXINES DANS LE LIQUIDE RUMINAL DES VACHES LAITIÈRES
Comme le montre la Figure 2, BIŌNTE® QUIMITŌX® PLUS a montré une efficacité d’adsorption de 100 % contre l’AFB1 aux deux doses, minimisant ainsi le transfert de ses métabolites (par exemple, AFM1) dans le lait.
Figure 2. Efficacité de BIŌNTE® QUIMITŌX® PLUS sur AFB1.
Le même résultat a été obtenu avec l’adsorption des toxines T-2 et HT-2, ce qui a réduit le risque d’altérations métaboliques et de diminution des performances des ruminants (Figure 3).
Figure 3. Efficacité de BIŌNTE® QUIMITŌX® PLUS sur T-2/HT-2.
De plus, BIŌNTE® QUIMITŌX® PLUS a montré une grande efficacité contre le ZEA, minimisant ainsi les effets négatifs de cette mycotoxine (par exemple, pertes de lait ou infertilité) chez les vaches laitières (Figure 4).
Figure 4. Efficacité de BIŌNTE® QUIMITŌX® PLUS sur la concentration de ZEA.
Poursuivant les résultats des FB, BIŌNTE® QUIMITŌX® PLUS a démontré une diminution rapide de sa concentration dans le liquide ruminal, indiquant son potentiel en tant que solution fiable pour atténuer les effets des FB chez les vaches laitières (Figure 5).
Figure 5. Efficacité de BIŌNTE® QUIMITŌX® PLUS dans la concentration en FB.
BIŌNTE® QUIMITŌX® PLUS s’est avéré efficace pour réduire la concentration de DON dans le liquide ruminal des vaches laitières (Figure 6).
Figure 6. Efficacité de BIŌNTE® QUIMITŌX® PLUS sur la concentration en DON
Ces résultats, publiés intégralement dans Toxins, mettent en évidence le potentiel de BIŌNTE® QUIMITŌX® PLUS pour atténuer les effets nocifs provoqués par les mycotoxines chez les vaches laitières, offrant une approche prometteuse pour améliorer la santé et la productivité des animaux en atténuant les dommages liés au stress et aux toxines.
Conclusions
Atténuer les effets des mycotoxines est essentiel au maintien de la santé animale. Lorsque des niveaux élevés de mycotoxines sont détectés dans les matières premières ou les ensilages pour ruminants, il est recommandé d’utiliser un agent anti-mycotoxines. BIŌNTE® QUIMITŌX® PLUS a démontré une haute efficacité in vitro chez les vaches laitières, offrant une solution rentable pour atténuer les effets des mycotoxines chez cette espèce.